Les médiations

Le front bourgeois de Terrebonne : circuit historique

Publié par : Jean Rey-Regazzi (Fédération Histoire Québec)

"Entre l'an 1740 et l'an 1840, le chemin Royal de Terrebonne - aussi appelé la Grande rue à l'époque - était habité essentiellement par des artisans (boucher, forgeron, maçon, taillandier, tailleur d’habits, tanneur, tonnelier, ...), mais aussi par quelques négociants, petits commerçants, cantiniers (dont les aubergistes) et professionnels (médecin et notaire). On y faisait de très bonnes affaires. Parmi les personnes notables : le négociant Paul Alexandre d’Ailleboust de Cuisy (1740), l’arpenteur et capitaine de milice Germain Lepage de Saint-François (en 1749), l’avocat et marchand Jacob Oldham (en 1797), le négociant Thomas Porteous (en 1798), le chirurgien militaire Simon Fraser (en 1803), les bourgeois de la Compagnie du Nord-Ouest Roderick Mackenzie (en 1808), William Mackay (en 1809) et Charles Chaboillez (en 1810); le capitaine de milice Noël-Théodore Roussille (vers 1824), le notaire Joseph-Léandre Prévost (en 1826), le greffier et officier de milice Germain Raby (en 1826), le maître de poste John Mackenzie (en 1828), l’homme d’affaires Joseph Masson, dernier seigneur de Terrebonne (en 1832) et finalement le lieutenant-colonel Alexander Mackenzie (en 1836). Tous achetèrent, héritèrent ou construisirent des résidences en pierre, symbole de leur statut social. Beaucoup de ces demeures sont disparues, quelques-unes subsistent encore. Durant le siècle qui suivit, jusqu’à la fin des années 1970, le couple Joseph Masson et Geneviève Sophie Raymond et ses descendants prirent possession de la plupart des terrains sur la rive nord de la « grande rue », devenue rue Saint-Louis, et de ceux de la rive sud, entre le parc Masson actuel et la rue Saint-Paul (prises de possession par achats, cessions, saisies, dons et legs). Ils remplacèrent les édifices existants par ces résidences cossues le plus souvent utilisées comme lieu de villégiature que nous vous invitons à découvrir tout au long de ce parcours du « front bourgeois », selon l'expression de l’architecte et urbaniste Gérard Beaudet (1994). En fonction de votre intérêt et du rythme que vous souhaitez adopter, ce circuit d'environ 1/2 km peut prendre jusqu'à une à deux heures à parcourir sur place."

Cette fiche a été produite avec la collaboration à la recherche de Tania Pofagi dans le cadre du partenariat entre la Fédération Histoire Québec, l'Université du Québec à Trois-Rivières et Patrimoine Trois-Rivières.

Année de lancement

2012

Champs thématiques

Type de médiation

Types de Public

Situation

Hors les murs / Espace public