300 ans à l'Île-St-Jean
En 1720, la plupart des premiers colons, environ 200, sont arrivés à l’Île de France recrutés par la Compagnie de l’Île Saint-Jean. Une bonne partie de ces colons sont allés s’établir sur la côte nord de l’Île dans la région de la baie St. Peters que les Français appelaient Havre-Saint-Pierre.
En 1720, l’année de la fondation de la colonie de l’Île Saint-Jean, la plupart des colons qui sont venus s’établir à l’île sont venus de France. Mais il y a eu aussi des membres de deux familles acadiennes qui y ont planté des racines.
Quand les Français sont venus s’établir à l’île, ils ont donné des noms français à plusieurs lieux; plusieurs ont survécu.
Dans les années 1720, l’île a été colonisée surtout par des gens venus de France, mais aussi par quelques familles acadiennes venus de l’Acadie, c’est-à-dire la Nouvelle-Écosse. En 1735, soit 15 ans après l’arrivée des premiers colons, la population française et acadienne est seulement de 535 habitants.
En 1758, l’île Saint-Jean tombe dans les mains des Britanniques. Ils décident de déporter en France les habitants de l’Île. Entre le 31 août et le 4 novembre, environ 3000 des 4 250 Acadiens de l’île sont déportés vers la France.
Lors de la Déportation des Acadiens de l’Île en 1758, environ 3000 sont déportés vers la France, 1100 réussissent à échapper aux soldats britanniques en se réfugiant sur le continent à la rivière Miramichi et au fond de la baie des Chaleurs.
40 ans après la déportation, soit en 1798, on trouve les Acadiens établis principalement en trois communautés, une par comté : Malpèque dans Prince; Rustico dans Queens; et Baie de Fortune dans Kings.
Dans les année 1800, l’économie de base dans les communautés acadiennes est l’agriculture. Au début, une ferme comprend une centaine d’acres, mais elles sont bientôt subdivisées pour accommoder la nouvelle génération.
La 2e Convention nationale des Acadiens tenue à Miscouche les 14 et 15 août 1884, constitue un événement important dans l’histoire acadienne de l’Île.
À Tignish, le 22 juin 1893, un événement important s’est produit : un journal de langue française est publié pour la première fois à l’Île. Le journal s’appelait L’Impartial et sa devise était “L’Union fait la force”. Il s’agissait d’une initiative de l’éducateur Gilbert Buote et de son fils Joseph, un imprimeur.
En 1893, les enseignants acadiens de l’Île mettent sur pied l’Association des instituteurs acadiens de l’Île-du-Prince-Édouard. Son but était « d’encourager l’enseignement de la langue française dans les écoles publiques de l’Île ».
Le 28 août 1919, à Bloomfield, la classe enseignante acadienne de l’Île était réunie en congrès annuel auquel assistait aussi les principaux chefs de la communauté acadienne. On aborde la question du manque d’enseignants acadiens et d’Acadiens dans les professions.