La QueerTool
L'histoire de la création de cet outil de médiation est raconté par Renaud Chantraine, dans la lettre de l'OCIM n°173 : "Faire la trace? La patrimonialisation des minorités sexuelles" :
"La Queer Tool est composée de plusieurs éléments, que chacun peut prendre avec lui à l’entrée de l’exposition :
- - Des écharpes en soie jaune et blanche, sur lesquelles sont imprimées un certain nombre de terme du lexique. En changeant de support, la théorie devient plus ludique et didactique, et invitent les visiteurs à engager entre eux des conversations.
- - De cinq vestes, qui reproduisent les images de certaines œuvres, accompagnées de commentaires critiques visant à poser des questions et susciter la réflexion.
Dans ce dispositif, écharpes, vestes, œuvres d’art et public sont placés en dialogue et en interactions. « Qwearing » est un mot valise qui associe le verbe to queer et to wear (« porter un vêtement). Pour son concepteur, il s’agit de transformer, de travestir et de perturber l’expérience habituelle et routinière de notre visite au musée / whitecube.
Il s’agit aussi de subvertir l’expérience de visite, à donner au visiteur les outils d’une nouvelle lecture des collections et du musée, qui dépassent d’ailleurs le seul moment de sa présence au musée, puisqu’il emporte avec lui de nouveaux concepts, fournis par le glossaire. Notons que cette deuxième option peut aisément s’accorder avec d’autres formes de (re)lectures critiques et réflexives mises en place depuis et/ou envers le dispositif muséal : féministes, décoloniales, etc..."
"Ici, il faut préciser qu’à l’entrée de la collection permanente, le musée dispose d’un espace nommé Toolshop, qui propose en tout cinq manières de découvrir différemment les collections. Voici l’explication que propose le site internet :
« Le musée sait bien que tout récit de soi est, par définition, incomplet. Pour cette raison, nous invitons des personnes extérieures au musée, possédant différentes formes de savoirs et différents backgrounds, à ajouter leurs propres histoires et interprétations. Ainsi, nous voulons assurer une plus grande variété d’histoires et de mémoires, racontées par le biais de multiples voix, à partir de nos collections. »